Moi le pixélisé

▲ NOM : Yamada ▲ PRÉNOM : Flora May ▲ ÂGE (du jeu) : Cela fait maintenant onze ans que j'ai rejoint la saga Pokémon ▲ NOM DU JEU : Pokémon ~ Rubis & Spahir ▲ MON STATUT : Un statut ? ? Vous pensez que c’est nécessaire de me donner un statut ? Non car vraiment tout le monde s’en moque un peu de mon statut non ? Sinon, n'ayant jamais fait de mal à une mouche je me place du coté des gentils. Un peu du genre trop bonne, trop c*nne tu vois. ▲ MON RANG : Transparent ça compte comme rang ? ▲ MON METIER : Petite coiffeuse parmi tant d'autres dans une petite boutique de la gare centrale ▲ MON AVATAR : Emma Watson

Ce qui te définit ▲ Enfant, j’étais de ces petites filles toujours un sourire aux lèvres, respirant la joie de vivre et la bonne humeur. Avant, mes yeux s’écarquillaient devant toutes les possibilités qui s’ouvraient à moi. L’adrénaline vibrait à mes tempes face à ce nouveau monde à explorer. Je faisais partie intégrante de la franchise Pokémon. Hoenn s’ouvrait à moi et il me restait tellement à découvrir, tellement à apprendre aussi. J’étais une dresseuse des plus médiocres mais cela m’importait peu. J’étais heureuse. Mais cela c’était avant. A cette époque enfantine où je courais après les rubans. Avant, quand tout me paraissait si facile, quand mes rêves semblaient à portée de main. Je dois vous paraître bien pessimiste. Certes je l’avoue. Ma joie de vivre c’est quelque peu envolée avec les années et autres Je suis gentille, trop gentille me direz vous. Et j’ai payé cher le prix de cette erreur. Balayée, rejetée au placard comme un fruit dont on aurait fini de presser le jus. Je me sens fatiguée. Je m’enfuis dans ma routine bien huilée. Je souris, mais aucune étincelle ne se reflète dans mes yeux. Vous ne le remarquez guère j’en suis certaine. D’ailleurs vous ne me voyez tout simplement pas. J’ère telle une ombre, un fantôme du passé oublié. Le fantôme d’un amour qui m’a connu, et qui m’a bien eu. Je dois vous sembler morose. Il est vrai que je ne me présente pas sous mon meilleur jour. Mais ne vous inquiétez pas, je n’ai rien d’une suicidaire. J’aime encore la vie. J’arrive à déceler ces petits bonheurs qui vous passent sous le nez. Les gens ne prêtent pas assez attention à ce qui les entoure. Le sourire d’un frère, l’odeur du pain chaud sorti du four, la rosée du matin sur les roses de la devanture, l’appel d’un ami, le parfum d’un sorbet à la framboise, la douce mélodie s’échappant des baffles de la gare centrale. Toutes ses petites choses qui vous donnent envie de vous lever le matin, qui vous font oublier les malheurs qui ont jalonnés votre chemin. Mais ça vous ne le savez pas. Vous ne le saurez certainement jamais. Je suis du genre secrète et méfiante, cachée derrière un faux sourire. Que voulez-vous, le chat échaudé craint l’eau froide.

Ce qu'il faut savoir ▲ ❄ J’ai un frère jumeau, Brice. Il est tout pour moi, la deuxième moitié de mon puzzle incomplet. Le genre d’homme qui vous tire par la main, vous aide à accomplir une partie du chemin. Il est tout ce qui me reste, depuis que mes parents, nous ont quittés il y a à peine une année. J’ai séché mes larmes. Déterminée, j’ai décidé que je ne serais plus jamais un fardeau pour mon frère. Lui qui m’a toujours prêté attention, gardera toujours son précieux sourire sur ses lèvres. ❄ Je suis naturellement assez pessimiste. J’ai tendance à voir le verre à moitié vide plutôt qu’à moitié plein. A croire que mon jumeau ait pris tout le quota d’optimisme disponible à notre conception. D’après lui j’aurais cependant hérité d’un don unique. J’arrive à porter mon attention sur la moindre petite chose. Je pense qu’il suffit de regarder une chose avec attention pour qu’elle devienne intéressante. Je crois que toute chose mérite d’être apprécie, tout le monde à le droit d’être aimé. Même si le monde vous porte autant d’attention que si vous étiez un vieux kleenex usagé. ❄ Je suis malade, ou plutôt mon cœur est malade. Je me referme sur moi-même. La vie m’a trop de fois envoyé des couteaux dans le dos. Je vois d’avance ce que vous pensez. « Encore une qui nous fait la calimero ». C’est bien la raison pour laquelle je ne vous dirais rien. Je garde cela au fond de moi. J’ai le cœur qui syncope, l’adrénaline me tape en bâtant la mesure. Bim bam bim boum. Mon cœur susurre, Bim bam bim boum, bim bam bim boum, tout mon être se fissure.* ❄ La mort de mes parents fut comme un électrochoc. Ils étaient partis dans Crash Bandicoot 3: Warped voir leur ami Penta Penguin. Papa disait toujours que ce n’est pas parce qu’on est un personnage inconnu qu’on vaut moins qu’un homme. C’était un homme bien mon père. Enfin je sais que théoriquement il n’était pas véritablement mon père. Il s’agissait juste d’une mémoire implantée. Mais ça ne change rien à la situation. Mes parents sont morts, tombés dans un piège posé par Dingodile. Quand on me l’a annoncé je n’ai pas voulu y croire. C'était tellement inattendu, tellement bête il faut le dire. Alors qu’ils passaient totalement inaperçu, soudainement le nom de mes parents était sur toutes les lèvres. Ce n’est pas une blague. On peut véritablement mourir dans un autre jeu. J’ai regardé en arrière, mes vagabondages, ma morosité ambiante qui me collait à la peau depuis quelques années. J’ai pris deux grandes résolutions. Premièrement, plus jamais je ne quitterai mon jeu pour un autre. Lorsqu’on choisira mon frère plutôt que moi, j’attendrai bien sagement son retour dans la gare centrale. Mais surtout, il faut que je me sorte de cette foutue dépression. Ou je finirais peut-être moi aussi par y laisser ma vie. * © Mozart l’opéra rock

Des questions ?

CALIGARE, T'Y CROIS A CETTE HISTOIRE ? ▲ Caligare, cette rumeur qui coure, qui coure déclenchant une avalanche de commérage sur son passage. Si j’y crois ? Ça fait longtemps que je ne sais plus quoi croire. J’ai envie de fermer les yeux, ignorer la réalité. Caligare, ce serait bien plus simple de ne pas y croire. Mais la rumeur grouille, grouille, et dans chaque rumeur ce cache un fond de vérité. Comme dirait l’autre, il n’y a pas de fumée sans feu. Alors j’observe. A gauche, à droite, je collecte mes petits indices. Je tends l’oreille, surprends une conversation, une crainte prononcée du bout des lèvres. Et puis, je travaille dans un salon de coiffure. Existe-t-il de meilleurs endroits pour faire le tri dans les ragots ?
Caligare, je pense bien que je vais finir par y croire. . .
T'AS PEUR POUR TON JEU ? ▲ Mon jeu. J’ai des bons et des mauvais souvenirs qui s’y raccrochent. Mais Pokémon c’est tout un monde, mon monde. Et c’est même bien plus que la région d’Hoenn. C’est tellement de joueurs, ancré dans tellement de cœur. J’ai difficile à imaginer qu’un jour tout cela puisse disparaitre. Qu’on recouvrerait tout d’un vieux drap noir, et bye, bye. Ce serait juste incompréhensible. Je veux dire, même si un jour Pokémon viendrait à être débranché, il y aurait toujours bien quelqu’un pour s’en rappeler. Un jeu, une génération pour résister. Que tout cela puisse un jour ne plus exister, ce serait comme sauter dans l’inconnu. Et oui, l’inconnu me fait peur.
ET SI UN JOUR T'AS PLUS TON JEU ? ▲ Mais quelle idée. On commence à flirter avec la métaphysique ici. Être ou ne pas être telle est la question. Est-ce qu'on demande à un chanteur ce qui deviendrait sans sa voix ? Il ferait avec sûrement. Quand on perd sa raison de vivre, on en trouve une nouvelle. L’être humain est fort. Quand on le plaque à terre, il se relève encore et encore. Mais moi, je ne suis pas humaine. Je ne suis qu’un amalgame de pixels, une série de codes mis les un à la suite des autres. Les humains je les admire seulement de loin. Alors si on m’enlève mon jeu, je pense que j’aurais envie de mourir avec lui. Qu’en à faire. J’ai tellement peur de tomber dans l’oubli. Je me sens déjà si transparente. Mais je ne suis pas seule. Si mon jeu se fait engloutir par Caligare, j’espère que Brice sera toujours à mes cotés. Comme au tout premier jour, quand nous attendions d’être branché. Alors j’aurais la force de prendre exemple sur les hommes. Il ne faut pas dire que l’espoir est mort. Ça ne meurt pas l'espoir. Je me relèverai encore plus forte qu’avant. Main dans la main, nous arriverons certainement, nous aussi, à trouver une nouvelle raison de vivre.

Il fait noir, noir comme dans un four. Tu t’imagines que c’est à ça que doit ressembler le néant. On s’y sent aspirer comme à l’intérieur d’un trou noir. C’est rien et tout à la fois. Tu ne te rappelles plus qui t’avais dis que le noir était un concentré de toutes les couleurs existantes. On croit ne rien y voir alors que tout y est ; pour qui sait bien regarder. Toi, tu aimes le noir, tu aimes t’y perdre comme dans tes pensées. Tu es un peu trop tête en l’air dissent certains. Malheureusement tes pensées tiennent plus du cauchemar que du rêve. Ce qui ne t’empêche pas de continuer, de rêver éveillé ; la tête dans les nuages, des orages plein la tête. Ce n’est pas si mal les orages. Cela fait du bruit, on les remarque. Toi, des fois tu te dis que tu devrais peut-être faire un plus de bruit à l’image de cette cacophonie qui résonne dans ta tête. Tu aurais probablement l’air moins transparente. Tel le tonnerre, si tu grondais, tu es sûre qu’on te remarquerait. Mais tu ne t’en sens pas capable. Dans le fond, tu es habituée à être invisible. Etre sous le feu des projecteurs tu ne penses pas que tu le supporterais. Tu essayes pourtant. Depuis que tes parents vous ont quitté, Brice et toi, tu t’es promise de te relever. Sourire, facilement comme avant, sans toujours penser qu’une épée de Damoclès pourrait te tomber sur la tête. Tu essayes, tu fais de ton mieux, mais ton mieux ne semble pas suffisant. Tu as beau tout faire pour te croire plus forte que forte, tu te tues à faire la morte. Face à la vie ton cœur se défile. Tu te sens fragile. Tu passes ton temps dans le noir de tes orages personnelles, en attendant qu’un éclair t’inonde de lumière.

« - Pika, pika ! »

Tu relèves la tête et une ébauche de sourire nait sur tes lèvres. Alors qu’on parlait justement d’éclair, une petite boule électrique vient de faire son apparition. Une oreille baissée sur le coté, il te scrute d’une petite mine que tu devines perplexe. Tu souris franchement. Au sein de vos jeux, tu ne peux pas véritablement comprendre ce qu’il te dit mais tu le devines aisément. A défaut de mots, Pikachu avait des expressions propres à lui. Et puis avec les années, tu commences à le connaitre par cœur.

« - T’inquiète pas Pika’. Je suis capable d’avoir des pensées autres que moroses tu sais. »

Il émet une moue sceptique et tu te mets à rire. On lui accorde, ce n’est qu’une demi-vérité. Mais tu sembles de meilleure humeur à présent et ça suffit pour qu’il soit fier de lui. Tu tends la main pour le gratter derrière l’oreille et il pose ta tête sur tes genoux pliés. Il plane dans l’air comme une odeur de félicité. En admettant que la félicité ait une odeur.

« - Ils ont encore choisi Brice. Je peux les comprendre, c’est le meilleur ! Mais nos concepteurs auraient pu penser à faire intervenir un tant soit peu sa rivale. Je m’ennuie. Quoi que maintenant tu es là Pika’. Toi aussi tu es le meilleur ! »

« - Pi-pikachu ! »

Ça semble le ravir, et tu l’es donc tout autant. Tu as tendance à te croire seule au monde dans cette salle d’attente. Tu t’isoles, possédant aucune utilité qui réclamerait ta présence auprès des autres. Enfin, cela c’est ton avis. Tu devrais arrêter de te le répéter comme un mantra. Tu possèdes tes propres qualités et si tu daignais les approcher, plus d’une personne s’en rendrait compte. Cependant, tu ne leur laisses pas l’opportunité. Tu as décrété de toi-même que tu ne méritais aucun ami. C’est pour cela que tu es toujours si étonnée qu’on puisse chercher ta compagnie. Tu te dénigres de trop. Tu comptes véritablement pour certains. Ils s’inquiètent pour toi. Ils aimeraient tellement que tu puisses te voir à travers leurs yeux; que tu comprennes que l’amitié ne comporte pas automatiquement des couteaux plantés dans le dos. Ces mêmes couteaux qui ont lacérés ton ancienne confiance en toi. Pikachu remue sa tête sur tes jambes et prise d’une pulsion, tu le serres dans tes bras. Tu essayes de lui faire passer toute la gratitude que tu ne peux exprimer avec des mots. Merci Pikachu, merci d’être là, merci pour tout. Tu ne te serais jamais permise un tel comportement s’il avait sa forme humaine. Tu aurais été bien trop embarrassée. Mais sous sa forme de petite peluche pixélisée les choses sont bien plus simples, plus naturelles. Tu peux le prendre dans tes bras, comme avant, lorsque tu parlais encore à Sacha. Sacha, à cette pensée tes yeux s’écarquillent, ton cœur se cadenasse. Si Pikachu était ici où pouvait bien se trouver Sacha ? Malgré l’attention que t’apporte Pikachu, prouvant qu’il te considère comme son amie, ton esprit est habitué à associer les deux. Trop d’années de conditionnement. Tu t’inquiètes de voir surgir sa silhouette de l’obscurité. Tu scrutes l’horizon, attirant l’attention de Pikachu qui se met à te fixer les oreilles dressées. Il se demande sûrement ce qu’il t’arrive. Sur le coup, tu t’en veux de l’alarmer pour rien. Sacha n’allait pas arriver, il était bien trop pris par le temps, star de ses jeux, pour devoir patienter comme un quidam. La seule raison pour laquelle Pikachu se trouvait à tes cotés est qu’avec la floraison de nouvelle génération Pokémon, la version jaune, parmi les premières étoiles de la licence, était quelque peu boudée par les joueurs. Et dans les autres versions Pikachu était un pokémon bien difficile à attraper. C’est qu’elle est coriace notre petite boule d'électricité. Tu poses une main apaisante sur sa tête et lui réponds en une grimace :

« - Fausse alerte Pika’. Je me suis juste fais prendre par mes pensées obscures. »

Pour toute réponse, il te regarde grognon et tu ne peux t’empêcher d’éclater de rire. Ta mélancolie se consume dans un feu de bonne humeur. Pensive, tu te demandes depuis quand ton admiration pour Sacha avait laissée place à ce sentiment glacé ? Trop longtemps sûrement. Et une autre chose qui prend trop de temps c’est cette partie. Cela fait 3 plombes que le joueur tente de capturer un abra ans comprendre qu’il faut l’endormir avant et non essayer de l’attraper directement. A ce rythme c’est juste un gâchis de pokéball face à un pokémon en pleine santé qui se téléporte sans cesse. Quand il va renter Brice va encore être de mauvaise humeur. Il détester qu’on lui fasse répéter mille fois les mêmes actions en vain. Mais l’horloge tourne en dehors. La salle de jeu allait fermer. L’heure c’est l’heure. La conquête de l’abra volatile devra attendre demain. Tu te relèves et reposes Pikachu à terre. Ensemble, vous vous dirigez vers le portail et sa gare centrale. Votre deuxième vie allait commencer. A se demander quand vous trouvez le temps de vous reposer. Le détail est sûrement que les pixelisés n’ont pas besoin de repos. Chose assez pratique quand on se décide à vivre à 200%.

Tandis que tu passes le portail tu regardes Pikachu sur sa droite prendre forme humaine. Cette transformation t’a toujours impressionnée. Dans ton cas, elle passait nettement plus inaperçue. Déjà le brouhaha de la gare centrale arrive à tes oreilles. Telle une fourmilière, tout le monde s’active avec plus ou moins d’énergie. Des personnages s’approchent de vous, n’ayant d’yeux que pour Pikachu, ne t’apercevant même pas pour la plupart. Et la foule t’emporte, tu adresses un petit signe à ton ami qui te répond par un sourire contrit. Tu y es habitué. Pikachu est une véritable icône. Un jour peut-être, tu pourras tenir la distance.

« - Flora, ma chérie, tu ne penses pas que tu aurais pu attendre ton jumeau préféré.»

Tu te retournes, un sourire illuminant ton visage. Brice, les mains dans les poches, son éternel air canaille collé au visage. Il te tend les bras et tu cours t’y blottir, comme un réflexe enfui au plus profond de toi. Rien à dire, tu es bien entourée. Un jour, tu t’en rendras compte. La vie te semblera plus légère alors.

« - Tu m’accompagnes au salon ? Tes cheveux n'ont plus dû voir de ciseaux depuis des lustres. »

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Derrière l'écran

▲ PSEUDO : CoO°* ▲ ÂGE : vingt ans et une poussière ▲ COMMENT T'ES TOMBÉ(E) SUR LE FORUM ? Par le biais d’un partenariat▲ PRÉSENCE : Aléatoire mais régulière je dirais 5/7 ▲ PI OU SCENARIO ? P.I. of course▲ UN TRUC A RAJOUTER ? Hésitation, hésitation, passer et repasser sur le forum. Regarder si personne n’avait encore eu l’idée de jouer Flora. Quelques craintes de n’avoir pas assez de temps. Mais trêve de réflexion : Je suis finalement là. *.*