Moi le pixélisé

▲ NOM : Toadstool ▲ PRÉNOM : Princess Peach, comme le fruit mais... avec un titre de noblesse *out* ▲ ÂGE (du jeu) : Vingt-huit ans (et pas une ride !) ▲ NOM DU JEU : La saga Mario ▲ MON STATUT : Etant donné que je suis la damoiselle en détresse qui se fait kidnapper à chaque partie, j’opterais plutôt pour le côté des gentils ▲ MON RANG : Je suis icône, donc célèbre, vous pensez bien ! Vraie archétype de la Barbie pixelisée qui se fait sauver par un son cher et aimant plombier. ▲ MON METIER : Je suis couturière pour Little Big Couture ▲ MON AVATAR : Amanda Seyfried

Ce qui te définit ▲ Peach est une jeune femme dynamique et sportive qui aime être entourée de ses proches. D'une nature généreuse, ses amis représentent beaucoup pour elle et elle cherchera toujours à les mener vers le bonheur si elle peut les y aider. Aventureuse et maligne, elle est toujours partante pour une partie de kart ou user de ses émotions dans une des versions du jeu où elle incarne le personnage principal. C'est une personne très expressive qui bien souvent ne masque pas ses émotions bien qu'elle possède une certain aisance à changer rapidement d'expression. Faisant preuve d'une bonne humeur quasi permanente, la princesse est quelqu'un de déterminé qui peut tout autant se montrer rancunière si tout ne se passe pas comme prévu. De plus, elle déteste se faire marcher sur les pieds et ne se gênera pas pour vous le faire remarquer, sans pour autant manquer de courtoisie et déroger à l'étiquette, c'est une lady voyons. (a)

Ce qu'il faut savoir ▲ Peach est la princesse régnant sur le Royaume Champignons ; bien qu'en première ligne pour gouverner le royaume, son second, un chancelier digne et de bons conseils prends sa place lorsque la princesse se fait kidnapper. Sa plus grande peur ? Eh bien, comme la plus part, elle craint que son jeu ne soit un jour débranché, de plus, son insuffisance respiration due à un virus pixelisé qu'elle aurait avalé lui vaut d'appréhender des conséquences qui pourraient être fatales. « Eh si ce virus pouvait me transformer en bug ? Pas de panique, sans doute n'est-il qu'inoffensif. » Peach est très féminine et cela se remarque aussi bien dans le jeu, toute vêtue de rose, maquillée et manucurée que dans la Gare, où elle fait attention à son style vestimentaire et tente de l'adapter à chaque situation (en plus de vivre dans un château aux allures girly s'entend). Le rose est la couleur de prédilection que ses créateurs lui ont attribués sans doute pour accentuer son côté princesse aimable et douce. Hors des journées de jeux, elle aime bien se balader un peu partout, traîner avec ses amis et boire du thé, sa boisson favorite. En plus de la couture, elle se passionne également pour le jardinage comme en témoigne le jardin qui borde son château. Sportive, elle est pilote de course mais aussi danseuse à ses heures perdues et fervente amatrice de tennis et autres sports selon les derniers jeux de la saga. Dans le jeu, Peach est considérée comme étant amoureuse de Mario et inversement, mais la réalité est tout autre ; bien que Peach soit secrètement amoureuse de son plombier, ce n'est pas le cas de ce dernier, et ce sujet est un point assez sensible pour la princesse. Avec sa voix fluette, sa robe rose bonbon et son brushing volumineux, Peach est, par la plus part, cataloguée comme étant une princesse écervelée, sans défense et constamment en détresse. Mais cette dernière déteste ces préjugés, qui perdurent même dans la Gare Centrale. Elle veut leur prouver à tous, qu'elle est forte, qu'elle sait se défendre et qu'elle vaut bien mieux que cela. Elle veut leur montrer qu'il peut y avoir une limite entre le jour et la nuit, qu'elle n'est pas comme son personnage en réalité, et d'une certaine façon, elle veut se prouver à elle même que ce caractère, cette personnalité, lui est bien propre et qu'il ne s'agit là pas d'une simple programmation.

Des questions ?

CALIGARE, T'Y CROIS A CETTE HISTOIRE ? ▲ Je vais être franche et totalement honnête avec vous ; j’adorerais que mon instinct, mon sixième sens, bref, tout ce que vous voulez, m’assure que toute cette histoire n’est que calomnie et que je suis trop naïve, mais presque malgré-moi, j’y crois. Personne n’a de réelles preuves de son existence mais après tout, personne ne peut assurer non plus que ce ne sont que des mensonges. Les deux jeux qui ont déjà été débranchés n’étaient pas les moins appréciés des enfants, et leurs personnages comme le professeur Layton, ne sont pas réputés pour vouloir faire courir de telles rumeurs. Donc oui, j’y crois, pas dur comme fer, mais assez pour m’en inquiéter.
T'AS PEUR POUR TON JEU ? ▲ Comment est-il possible de répondre par la négative à cette question ? Bien sûr que oui ! S’il y a vraiment une épidémie, si ce virus a tant de chances de toucher tant de jeux, alors il y a bien de quoi avoir peur ! Et puis me retrouver sans maison, voir mon jeu être débranché est ma pire crainte, ma plus horrible angoisse ; selon les témoignages des « victimes », Caligare est sans merci, on ne peut rien faire contre lui, alors forcément, dans ma tête, les pire scénarios sont déjà en cours d’élaboration…
ET SI UN JOUR T'AS PLUS TON JEU ? ▲ J’espère sincèrement que ça ne se produira jamais. Le royaume des Champignons est déjà grand, mais si on compte tout l’univers des jeux Mario, ce sera près d’une centaine ou plus de personnages de jeu qui se retrouveront « à la rue ». Les Toads ont déjà un tempérament propice à l’angoisse et à la panique, imaginez –les un peu dans une telle situation ! Pour ma part, je serais dans un premier temps désemparée, je me vois très mal errer dans la gare jusqu’au soir puis me lamenter sur mon sort auprès d’autres, j’en finirais dépressive à coup sûr ! Dans de telles perspectives, l’idée de me faire kidnapper jenesaiscombiendefois m’apparaît presque comme un chemin vers les portes du Paradis, c’est vous dire…

« Aaah ! Aidez-moi ! Au secours, Mario ! » Et c'est ainsi que commencent mes journées. Par un appel au secours désespéré, échappé de ma voix aiguë et cristalline tandis que je me fais ballottée jusqu'à ma cellule dans le château de Bowser. Lors des toutes premières parties, je me sentais toujours un peu anxieuse. Est-ce que je vais réussir mon entrée ? Pensais-je à l'époque. Mais finalement, j'avais été programmée de telle manière que tout ceci m'est venu de façon totalement naturelle. Aujourd'hui, selon les différentes versions, le texte et les décors varient parfois mais je ne m'en lasse pas. Je m'amuse à imaginer que cette mise en scène devenue habituelle est comme une pièce de théâtre, que chaque nouvelle partie, chaque réplique répétée, chaque geste imité est une nouvelle représentation de cette même pièce et qu'avec toute la troupe, nous parcourront les arcades de centaines de villes différentes, un peu comme une tournée mondiale à durée indéterminée.

Comment ça, vous me trouvez bizarre ? Eh bien, mes chers, pour tout vous dire, il faut bien s'occuper l'esprit lorsqu'on est une princesse enfermée seule entre quatre murs. D'ailleurs, je dois dire que je les connaît plutôt bien, ces murs. Durant ces dernières vingt-huit années, vous imaginez bien que je me suis moi-même surprise à compter les briques qui forment ma cellule. Il y en a en tout 2865, sans compter les pavés au sol. Eh oui, l'ennui est mon pire ennemi. Je pense que ce genre de détails n'avait pas grande importance aux yeux de nos créateurs. Ils n'étaient même pas foutu (pardonnez l'expression mais il semblerait que je perde l'usage de mes bonnes manières dans certaines situations) de décorer un minimum cette pièce sinistre et humide. Je n'ai même pas de quoi boire une tasse d'Earl Grey ! Enfin, si cela avait été justement le cas, cette geôle n'aurait sans doute pas le même effet sur les joueurs. Mais chers lecteurs, n'allez tout de même pas vous imaginez que je reste assise sur mon futon sans bouger ou émettre le moindre son, non ! Le joueur devant franchir (avec succès de préférence) plusieurs niveaux avant d'atteindre « le boss final » comme ils s'amusent à l'appeler, tous les autres personnages non visibles dans l'écran peuvent jouir d'une certaine liberté, sans pour autant être remarqué. C'est pourquoi il m'arrive d'emmener avec moi un livre, de la couture, de faire une petite sieste histoire d'avoir un teint frais en toutes circonstances ou encore de disputer une partie de cartes avec un Koopa au travers des barreaux. Et de temps à autres, lorsque que je n'ai rien à faire (ou au contraire, que j'ai déjà tout accompli mais que Mario et le joueur sont plus lents qu'espéré), j'en viens à me perdre dans mes pensées, allant parfois jusqu'à avoir des conversations plus ou moins philosophiques avec moi-même. Ces questions allant aussi bien de « Peut-être que je devrais essayer une robe bleu un jour ? Elle serait en harmonie avec l'azur de mes yeux. » à « Comment est la vie des joueurs en dehors de l'arcade ? Sont-ils eux aussi débranché un jour ? »

Je sais. Ça vous parait absurde ou complètement stupide comme questionnement, mais après tout, aucun de nous n'était jamais en dehors de la Gare. Qui sait ce que fait Mr Litwak lorsqu'il ferme l'arcade ? A-t-il une famille ? Fait-il lui-même partit d'un jeu ? Y a-t-il une vie après le débranchement ? Eh oui, même des personnages de jeux-vidéos sont amenés à se poser des questions existentielles. Pour le coup, vous me trouvez plus perspicace que j'en ai l'air, n'est-ce pas ? Je sais bien que beaucoup me considère uniquement comme un simple programme, sans défense. Mais c'est me sous-estimer, et je déteste cette sensation. Beaucoup pense que je suis la « damoiselle en détresse » par référence, mais c'est complètement faux. Je sais me battre, je manie l'ombrelle aussi bien que certains l'épée. Et le jeu 'Super Princess Peach' en est la preuve pixelisée. C'est pourquoi, le soir venu, dans la gare, j'essaie de m'affranchir de cette image de princesse coincée et inoffensive (bien que je reste une lady, s'entend.). Je deviens alors plus compétitive, j'essaie de battre mes records en kart -mais il est évident que je ne battrai jamais ceux de ma sœur Daisy, je sors, je me fais de nouveaux amis et j'essaie de montrer à tout le monde que ma « vraie » personnalité diffère de celle du personnage que je joue. Tout ceci me fait penser à Ralph, ce gentil-vilain qui voulait simplement monter à tous qu'au fond, il est quelqu'un de bien. C'est un peu le même principe je dirais.

Quoi ? Bowser ? Ne me dites-pas que vous aussi, vous êtes persuadés que le roi des Koopa est tombé sous mon charme ? (je suis d'une modestie sans limites, je le conçois ) Eh bien, je suis désolée de vous contredire, mais il n'y a rien entre lui et moi. Même lorsqu'il me kidnappe à chaque partie, hormis ses répliques habituelles, il ne brise pas le silence de glace qui existe entre nous. Mais je dois bien avouer que j'en fais de même. Ce n'est pas que l'envie m'en manque au contraire -rien que par pure politesse je lui adresserais volontiers la parole- mais il y a quelque chose chez lui, cette distance et cette envie de solitude dont il fait preuve qui n'est pas d'une grande aide pour entamer une conversation. De plus, l'air impassible qu'il prend avec nous m'intrigue de plus en plus. Après tout, personne ne sait vraiment qui est le véritable Bowser Boil. Néanmoins, je pense que si j'étais dans une situation similaire à la sienne, je finirais par me sentir très seule et honnêtement, je ne pense pas que jouer le méchant une à plusieurs fois par jour lui fasse constamment plaisir. C'est vrai que nos créateurs se sont montrer quelque peu injustes en nous attribuant nos rôles -même les plus mauvais- sans au préalable réfléchir sur les conséquences potentielles que cela pourrait avoir. Peut-être que Mario lui-même aurait voulu un jour connaître la sensation que procure le fait d'être le méchant de l'histoire. De plus, j'ai tenté à plusieurs reprises d'approcher le mystérieux et solitaire Bowser, mais à chaque tentative, Mario apparaissait subitement et s'interposait, tel un barrage infranchissable. Mais je n'abandonnerais pas, je n'abandonne jamais.

En parlant de ce plombier italien, il faut que vous sachiez qu'à la Gare, notre relation est toute différente de celle du jeu. Si dans les deux cas je suis bel et -secrètement- bien amoureuse de lui, le soir venu, Mario n'a d'yeux que pour ma sœur et meilleure amie, Daisy. Ce sentiment d'abandon me déchire et je n'ai pas mis longtemps à faire cette déduction aussi douloureuse soit-elle pour moi. Parfois, je cogite tant sur le sujet que les larmes viennent à moi sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Je n'en veux absolument pas à Daisy, après tout ces sentiments ne sont pas réciproques et elle en reste ma sœur adorée. Et je n'en veux pas plus à Mario, même si ça me fend le cœur de l'admettre, l'amour ne se dicte pas. Cependant, ce sujet me blesse toujours autant et il est pour ma part difficile de l'aborder avec quelqu'un.

Un cri gutural et déchiré suivit d'un bruit sourd et enfin le jingle de la victoire me tira du fleuve de mes pensées. Il semblerait que player 1 ait finalement réussi à passer tous les niveaux et à vaincre Bowser. Je me relevais prestement et épousseta ma robe, une lady respectée devait être présentable en toutes circonstances, voyons ! J'attendais quelques secondes de plus puis la porte de ma cellule s'ouvrit à la volée, Mario apparût et reprenant mon rôle de princesse à délivrer, je courus jusqu'à lui et lui sautai dans les bras. « Oh, Mario ! Tu m'as sauvé ! » Et tandis que la phrase « Félicitations, vous avez gagné ! » s'estompait déjà, les derniers joueurs quittaient l'arcade et Mr Litwak ne tarda pas à fermer la salle. Je relâchais ma prise sur Mario et me dégagea aussi vite que possible lorsque Daisy et Luigi arrivèrent. Je les saluai et après un large sourire offert à ma sœur, je la défiait : « Une partie de kart ? Ça fait longtemps qu'on a pas concouru sur la route arc-en-ciel, tu trouves pas ? » La Gare Centrale pouvait enfin s'animer.

Derrière l'écran

▲ PRÉNOM, PSEUDO : Anna, _ohmagad ▲ ÂGE : 15 ans ▲ COMMENT T'ES TOMBÉ(E) SUR LE FORUM ? Un seul mot : Ysea ▲ PRÉSENCE : 7/7 ▲ PI OU SCENARIO ? Scénario ▲ UN TRUC A RAJOUTER ? Jevosaimedéjà.